Inspiration et Processus créatif
J’ai commencé par dresser des portraits de personnages que je tirais des revues culturelles, affiches ou cartes postales, essentiellement des musiciens ou des danseurs et danseuses de ballet, et cela de manière assez académique tant en peinture qu’en sculpture.
Très vite, j’ai cherché à faire autre chose que dresser des portraits de personnage. Aussi je me suis mis à l’abstraction expressive avec toujours la femme en medium principal et en singeant plus ou moins des styles qui me plaisaient. Matisse, Picasso, Braque, Giacometti et Man Ray furent très rapidement mes cibles. Mais tout aussi vite, j’eue recours à des associations insolites et iconoclastes, en recourant à toutes sortes de mediums, pourvu que cela satisfasse à mon envie compulsive de créer.
Une première structuration de mon travail arriva avec une série d’œuvres que j’intitulais « Toiles sur Toiles ». La terminologie appropriée eut été « Toiles sur Panneau entoilé ». En effet, ne maitrisant pas encore la création de châssis entoilé en grand ou petit format, je recourais à des panneaux d’aggloméré que je recouvrais de toile de jute au début, puis plus tard, abandonnant le jute, j’eu recours aux toiles en coton que j’apprêtais ensuite avec de la sous-couche blanche. Le fruit de cette structuration devait certainement en valoir la peine, car la seule et unique fois que Aline Pujo fit la découverte du résultat de cette démarche, suffit pour que quelques-unes de ces œuvres se retrouvent dans la collection de la CDC dont elle était alors la Curatrice.
Puis me revint comme un boomerang, l’appel pressant de restituer le choc encaissé lors de la découverte des maîtres comme Newman, Pollock, De Koenig, Stella, Rauschenberg, Tapiés, pour ne citer qu’eux. Une première série d’œuvres en acrylique et huile sur panneau vit le jour. Je les intitulais les Géométriques, car chaque œuvre avait pour titre une figure géométrique : Cône, Pyramide, Sphère, Tétraèdre, etc. J’envoyai des illustrations de ce travail à Angela di Belo, propriétaire de la galerie d’art Agora à Chelsea New York et directrice de la revue Artspectrum, qui se fendit d’une critique dithyrambique au sujet de ce travail qu’elle promit d’exposer très vite. Mais le projet fut ajourné pour des raisons logistiques, car transporter ces œuvres de Paris à New York relevait de la gageure.
Quelques-unes de ces œuvres furent acquises par un collectionneur franco-Vénézuélien, Ron VELUTINI, qui n’hésita pas à accrocher un des tableaux à côté d’un Picasso, non sans avoir pris le temps décrocher un de Staël qui trônait à la place auparavant.
D’un voyage d’études à New York en 2001, peu avant l’événement du 11 septembre, est née la série « Les Manhattan Dolls », fruit d’une rencontre avec des pétillantes new-yorkaises qui acceptèrent de jouer le jeu pour poser pour une œuvre transversale, art digital peinture, sculpture et photographie.
L’idée étant de célébrer la femme en général, et la New-yorkaise en particulier, et ce en m’appuyant sur le contrechoc de l’art américain comme évoqué supra, et d’utiliser avec jubilation les techniques de ces maîtres pour une glorification de la générosité sans feinte de la spiritualité de la femme.